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Ma vie, son blog

Ma vie, son blog

Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


NaNoWriMo Day#7

Publié par Victor Ladou sur 7 Novembre 2017, 20:20pm

Catégories : #NaNoWriMo

NaNoWriMo Day#7

Les aventures de l’homme sans nom, de la nonne satanique et de bien d’autres personnages éclectiques

 

Je n’ai jamais su commencer les histoires que j’écris.

D’autant plus quand j’en suis le héros.

Et le narrateur aussi.

C’est là mon moindre défaut.

 

Je pourrais commencer par me présenter.

Mais cela ne vous servirait d’aucune utilité car déjà vous ne me connaissez pas et ensuite je ne suis qu’un simple personnage de fiction créé par un quelconque auteur anonyme.

 

Je pourrais aussi commencer par vous expliquer comment je suis arrivé là où je suis, mais pour cela, je devrais me présenter et nous nous retrouverions donc au paragraphe précédent et par là même coincés dans une boucle sans fin, ce qui n’est pas le but de cette histoire, convenons-en...

 

Bref, je sens que si je ne prends pas l’initiative, ce n’est pas vous qui allez le faire.

 

Bon, plantons le décor.

 

Un bar miteux perdu au milieu de nulle part.

Minuit n’était pas loin de sonner. Avouez que ça se prête parfaitement à ce genre d’ambiance un petit peu surnaturelle.

Accoudé au comptoir, un homme en costume, le nœud de cravate défait, boit un dernier verre pendant que sa cigarette finit de se consumer dans le cendrier.

 

Alors oui, cette histoire est en totale infraction avec le décret n°2006-1386 interdisant de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif.

Mais c’est mon histoire, et c’est moi qui décide ce qui est légal et ce qui ne l’est pas.

 

Bref, ce pauvre homme, dont vous aurez facilement deviné qu’il s’agit de moi, profite des derniers instants de tranquillité à boire et à fumer, et il a bien raison car sa vie va basculer d’ici quelques instants.

 

Et pour une fois, ce ne sera pas au coin d’une quelconque rue comme tant d’histoires quelconques avec des héros quelconques racontées par des auteurs quelconques…

 

J’en suis donc là dans mes pensées quand une jeune femme s’assied sur le tabouret libre se trouvant à mes côtés. Elle possède la plus belle paire de s… de yeux dans lesquels il ne vous sera jamais donné de vous y noyer. On a vraiment qu’une envie, c’est de plonger droit dans la profondeur de son cors… de ses pupilles et de ne jamais remonter.

 

Elle possède aussi un sourire envoutant qui vous fait oublier tout ce qui vous entoure. Un réel plaisir que de voir se découvrir ses jamb… ses dents, quand elle écarte délicatement les cuis… lèvres.

 

Si je devais la résumer en un mot, alors je ne mériterais plus mon statut privilégié de narrateur. Mais ne même temps, vu que ce n’est pas moi l’auteur, je vais m’y risquer en utilisant une formule éculée certes, mais qui a fait ses preuves : « le délice des yeux, le supplice du cœur » …

 

Donc disais-je, une charmante créature s’est assise à mes côtés et à commander un verre d’un simple signe de la tête, comme s’il était dans ses habitudes de se retrouver dans un bouge pareil à s’asseoir à côté d’hommes seuls avant de commander un verre d’un simple signe de la tête, comme si…

 

Merde, on a failli se laisser de nouveau embarquer dans une boucle infinie. Damnation, il faut vraiment que je fasse plus attention. Je ne voudrais pas créer une déchirure dans le continuum espace-temps.

                                                                  

La charmante créature se tourna alors vers moi et se présenta

« - Je m’appelle Penny.

- Enchanté de faire votre connaissance Penny. Mais avant de continuer cette conversation si facilement engagée, permettez-moi de vous dire que je ne mange pas de ce pain-là.

- Pourquoi, il est rassis ?

- Non, je veux dire que je ne suis pas le genre à coucher avec des filles comme vous.

- Pourquoi, vous êtes gay ?

- Non. Je veux dire que je ne fais pas appel à des filles se faisant rétribuer leur service.

- Ça tombe bien, je ne suis pas ce genre de filles.

- Alors vous me rassurez Penny. Parlez-moi donc un peu plus de vous ma belle.

- Uniquement si vous m’offrez un autre verre. »

 

J’acquiesçais et au bout d’une bonne dizaine d’autres verres, la charmante créature « tait ronde comme une queue de pelle et je connaissais tout ou presque de sa vie.

Elle s’appelait donc Penny. Penny BURGER pour être plus précis.

Je sais que son patronyme peut prêter à sourire, mais mon auteur n’est pas doué pour trouver des noms crédibles.

C’est sans doute pour cela que je n’ai pas été nommé au début de cette histoire…

 

Elle était nonne.

Nonne satanique pour être plus précis.

C’est comme une nonne classique, sauf qu’elle a découvert le rock’n’roll qui l’a conduite aux drogues dures et à l’adoration de Satan.

 

Son métier consiste à utiliser les charmes dont la nature l’a si généreusement pourvue afin de sortir des braves âmes du droit chemin et de les récolter pour le Dieu des Enfers.

 

Et ce n’est pas facile, croyez-moi.

Parce qu’autant les hommes sont prêts à coucher avec elle, autant quand elle évoque le sacrifice rituel dont ils seront victimes à la fin de l’accouplement, cela jette de suite un froid.

 

C’est normal lui expliquais-je. Vous avez de gros problèmes de marketing.

Autant le produit que vous vendez est alléchant, mais votre offre est nulle.

Vous devriez leur faire signer des conditions générales de vente qu’ils ne liront pas.

 

Et une fois cela fait, paf, vous leur tranchez la gorge et vous pouvez offrir son dû à votre seigneur des ténèbres. Vous pouvez même vous évitez la pénibilité de l’acte sexuel, puisqu’en droit divin, l’intention vaut acte.

 

Elle trouve mon idée géniale mais se désole de ne plus avoir personne pour satisfaire ses besoins sexuels. Qu’à cela ne tienne, lui dis-je. Je suis prêt à me sacrifier.

Enfin, façon de parler évidemment.

Je tiens à mon âme.

 

Et au petit matin blême, heureux d’avoir pu combler une bonne âme et de l’avoir aidée à s’améliorer dans son travail, je sortis de la chambre de motel, bien décidé à remonter dans mon Impala noire et à parcourir les routes qui sillonnent ce monde.

 

 

 

Chapitre deux : parce qu’on ne pouvait décemment pas s’arrêter au chapitre un

 

La route si loin…

 

Sauf que je fus arrêté dans mon élan par un couple de jeunes témoins de Jéhovah qui m’aspergèrent d’eau bénite avant de m’ordonner de m’absoudre de mes péchés.

 

« Vile créature, tu as bu plus que de raison hier soir, entrainant avec toi une pauvre âme sans défense, avant de profiter de la situation et de forniquer avec elle toute la nuit. Repens-toi et confie ton âme à notre Seigneur ! »

 

Je tombais alors à genoux et les implorais de m’aider à me repentir.

Et profitant de leur charité chrétienne, je me relevais en frappant le premier d’un violent uppercut, me retenant juste de ne pas crier « Hadoken ! » et le second d’un coup dans les parties génitales.

 

Puis, je les attrapais par les oreilles, les relevais et les poussais sur le siège d’une table vide avant de m’asseoir en face.

 

Je commençais par m’adresser à celui qui souffrait d’une blessure vers l’aine et lui disant que mon amie qui se trouvait dans la chambre 666 était infirmière et saurait soulager sa douleur. Mais que pour des raisons évidentes d’assurance maladie, il devait d’abord signer une décharge.

 

Puis je me tournais vers celui rester seul et lui demandait ce qu’il voulait.

« - Sauver votre âme de la damnation éternelle.

- Et comment ?

- Grâce à un programme en douze étapes.

- Fais-moi voir ton papier… »

 

Il me le tendit et je le lis en silence.

« - Pas mal. Pas mal. Mais tu as un gros problème de présentation. Bon, déjà, la tenue vestimentaire n’est pas terrible. Ça fait trop témoin de Jéhovah.

- Mais c’est ce que nous sommes…

- Justement. Personne n’aime les témoins de Jéhovah. Même les témoins de Jéhovah n’aiment pas les témoins de Jéhovah.

- Mais nous apportons la parole de Dieu…

- Ouais, ben Dieu ne vous aime pas non plus. Ensuite, il vous faut changer le message. Pas assez vendeur. Le geek est à la mode. Laisse-moi un peu de temps que le réécrive.

- Mais…

- Il n’y a pas de mais mon petit. Offres moi le petit déjeuner et nous serons quittes. « 

 

Soudain, un cri d’agonie retentit dans le restaurant, faisant sursauter le garçon assis en face de moi.

 

« - C’était quoi ?

- Rien de grave. Disons que tu n’as plus qu’à commander pour nous deux. Bon, maintenant, voyons ce message. »

 

Et je lui lus à haute voix les modifications que je venais d’y apporter :

 

« Admets que tu es impuissant devant cette addiction et que ta vie est devenue incontrôlable. Il n’y a qu’à voir tous tes mauvais jets de dés afin d’avoir de bonnes stats. »

« Tu en es même venu à croire qu'une Puissance supérieure à toi-même, le maître du jeu pourrait te rendre la raison. »

« Tu as décidé de confier ta volonté et ta vie aux soins de Dieu tel que tu le conçois, dans le vain espoir de faire un double 6 et de réaliser ainsi un coup critique pour occire un troll des cavernes ! »

« Tu vas courageusement procéder à un minutieux inventaire moral de toi-même, et ainsi acquérir un bonus +2 en intelligence et +4 en spiritualité. »

« Tu vas avouer à Dieu, à toi-même et à un autre être humain la nature exacte de tes torts, comme attaquer seul ce Démogorgon… »

« Es-tu totalement prêt à ce que Dieu éliminât tes défauts de caractère, en refaisant par exemple une fiche de personnage sans la compétence Berserk… »

« Tu vas humblement lui demander de faire disparaître tes déficiences, oui, par exemple, tu vas demander au maitre du jeu de faire disparaître ton malus en négociation… »

« Tu vas dresser la liste de toutes les personnes que tu as lésées et as résolu de leur faire amende honorable, comme cette dague que tu as volée à Kramnock le démon… »

« Tu vas personnellement réparer tes torts envers ces personnes, chaque fois que tu pourras le faire, sans leur nuire, ou porter préjudice à d'autres, en rendant sa dague à Kramnock »

« Tu vas poursuivre ton inventaire personnel et promptement admettre tes torts dès que tu les auras découverts. Comme ton épée à deux mains +10 en force, ton armure en cuir +3 en dextérité et jeter cette dague volée tellement ses stats sont nulles… »

« Tu vas chercher par la prière et la méditation à améliorer ton contact conscient avec Dieu tel que tu le conçois, Le priant seulement de te faire connaître sa Volonté et de te donner la force de l'exécuter. Tu peux prier pour avoir un excellent jet de dés afin de coller une branlée à cet ogre des montagnes tel qu’Il le souhaite… »

« Grâce à ces étapes, tu vas connaitre un éveil spirituel, tu vas essayer de transmettre ce message à tout le monde et d'appliquer ces principes dans tous les domaines de ta vie et gagner assez d’expérience pour passer au niveau supérieur… »

 

Le témoin de Jéhovah me regardait horrifié.

Il ramassa son papier avant de pousser un cri bestial, d’arracher une partie de ses vêtements, de se nouer la nappe autour du cou et parti tel un barbare à la recherche d’une cave où il pourrait assouvir sa nouvelle passion du jeu de rôle.

Enfin seul, je pus profiter pleinement de mon petit déjeuner et je mordais à pleines dents dans les toasts que je faisais passer avec une gorgée de café bien chaude.

 

La morale de cette histoire est qu’il ne faut pas me faire chier tant que je n’ai pas bu mon café du matin.

 

Et encore moins m’asperger d’eau bénite…

 

Nom de Zeus.

Je suis arrivé à finir cette histoire sans que Victor LADOU n’y fasse son apparition.

J’ai réussi !

J’ai gagné !

Je vais enfin pouvoir appréhender la suite du NaNoWriMo de manière plus sereine et continuer les aventures de l’homme sans nom et de la nonne satanique.

A demain et passez une excellente soirée…

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