La polémique

L’autre jour, je marchais tranquillement dans la rue quand un jeune sondeur m’a demandé ce que je pensais de l’affaire « bamboula ».

Je me suis arrêté et j’ai consenti que c’était une bien triste affaire.

Que c’était une excellente marque de gâteaux et que j’espérais de tout mon cœur qu’on ne toucherait pas aux Pepito…

Il a dit que c’était un malentendu, et qu’il voulait connaître mon opinion sur le racisme.

Je lui ai répondu que j’en pensais la même chose que l’antisémitisme, l’homophobie ou le nazisme.

J’y étais plutôt favorable dans l’ensemble…

Non mais sans déconner.

Je suis un blanc d’origine catholique issu de la classe moyenne.

Je suis très mal placé pour parler racisme.

Si encore j’étais un fainéant de noir, un voleur d’arabe, un extrémiste musulman ou un radin de juif, je ne dis pas.

Mais là, non.

Je veux dire, la couleur de peau de tous ces gens ne me dérange pas.

L’odeur si par contre…

Je ne suis pas quelqu’un de tolérant.

Je suis un je-m-en-foutiste avéré.

Je me branle de tous ces pédés qui s’enculent.

Voyant que je l’avais choqué, j’ai reformulé ma phrase.

Je me soucie comme de ma première chemise de tous ces pédés qui s’enculent…

Il m’a regardé et je lui ai demandé si cela lui convenait comme réponse, parce que je n’avais pas que cela à faire.

J’allais être en retard pour mon audience pour défendre les droits des enfants.

Il m’a demandé si j’étais avocat.

J’ai ri et je lui ai expliqué que pas du tout.

Tout le monde veut que l’on traite les enfants comme des adultes en devenir.

Sauf que du coup, les gens ont très vite tendance à vous cataloguer comme un pédophile.

Il faudrait vraiment savoir ce qu’ils veulent à la fin !

Et je suis parti...