Les artisans - Partie 3

Une amie de ma compagne avait, récemment, changé de travail.

En discutant avec ma compagne qui aimerait refaire la salle de bain, elle lui apprend qu’elle est maintenant employée chez un maitre d’œuvre.

Nous prenons donc rendez-vous pour faire un devis.

Tout se passe bien.

Le contact est bon et le maitre d’œuvre a l’air compétent.

On décide donc de le faire venir à la maison pour qu’il prenne les mesures et en lui faisant visiter, je lui dis que je souhaiterais mettre une VMC et éventuellement descendre le cumulus qui se trouve au grenier.

On regarde la faisabilité du projet et je lui dis que j’ai besoin de quatre bouches pour la VMC.

Il en prend note.

Nous lui disons qu’à ce train-là, on va lui faire installer d’abord la VMC pour juger de la qualité de son travail avant de lui faire potentiellement refaire la salle de bain.

Devis reçu, signé et retourné.

Date prévisionnelle des travaux : début décembre.

Je rate l’anniversaire d’un pote afin de préparer les travaux.

Le dimanche soir : annulation de la date.

Reportée à la semaine suivante.

Puis la suivante.

Finalement RDV pris pour le 26 décembre à 8h30.

Pendant mes vacances.

J’apprends alors que si les ouvriers ont le temps, ils descendront le cumulus après avoir fini la VMC.

L’ouvrier se pointe, seul vous l’aurez compris à la lecture de mes précédentes chroniques, le jour dit, à 10h00.

Il me demande si j’ai des bâches pour protéger des travaux.

Et si je n’ai pas une perceuse à percussion parce que lui n’est venu qu’avec des outils pour placo.

Pour rappel, le chef d’entreprise avait déjà visité ma maison, ancienne, qui n’a pas le moindre mur en placo).

Puis, il me demande si j’ai trois piles pour alimenter le détecteur de mouvement de la VMC des toilettes.

Et enfin, il me demande si, par hasard, je n’aurais pas deux mètres de câbles électriques pour faire les branchements.

Oh, et inutile de vous préciser que seulement trois bouches avaient été commandées.

Dont l’une ne convenait pas pour la place qu’elle devait occuper dans la salle de bain.

Il la commande et viendra la mettre.

En attendant, il y a juste la gaine qui dépasse.

Et puis, du coup, il pourra placer la bouche inutilisée pour la quatrième non prévue.

Qu’il reliera plus tard parce qu’il lui manque de la gaine.

Pardi…

Et ce brave homme finit son travail vers 13h30 et m’annonce qu’il reviendra donc mettre la bouche manquante quand il viendra descendre le cumulus.

Il me demande s’il peut venir un weekend et si je pourrais l’aider à le descendre.

Espérant que cela accélèrerait la fin des travaux, je lui dis qu’il n’y a pas de problème.

Il me demande mon numéro de portable pour m’appeler afin de planifier la fin des travaux le plus vite possible.

Il est venu un mois plus tard.

Avec un collègue.

Il a bien descendu le cumulus et fait tous les raccordements.

Mais il avait oublié la bouche d’aération chez lui.

Je vous passe sur la façon dont le cumulus est accroché au mur.

Le système d’attache demande quatre gros écrous.

L’un d’eux est de traviole.

Un autre est carrément absent.

Masi bon, on a de l’eau chaude.

Et la gravité n’a pas l’air d’avoir encore pris le pas sur le cumulus.

Il est passé la semaine dernière pour placer (enfin) la bouche manquante.

Et recoller celle des toilettes.

Alors tout va bien.

Si ce n’est que depuis novembre, nous attendons encore le devis pour refaire la salle de bain qui était, rappelons-le, quasiment prêt une semaine après la venue du chef d’entreprise chez nous.

Et que l’amie de ma femme a démissionné juste après leur passage chez nous (mais pour d’autres raisons).

Je vous jure que ce n’est pas facile tous les jours d’être un nanti…