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Ma vie, son blog

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Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


NaNoWriMo 2016 : Day#2

Publié par Victor Ladou sur 2 Novembre 2016, 15:35pm

Catégories : #NaNoWriMo

NaNoWriMo 2016 : Day#2
La prophétie
 
Ce matin, comme tous les matins depuis plusieurs années, Victor LADOU s’est levé d’humeur mouffut et est allé acheter une baguette de pain pas trop cuite.
Sauf que ce matin, n’est pas un matin comme les autres, car aujourd’hui, la vie de Victor LADOU va changer.
 
Victor LADOU arrive dans sa boulangerie favorite et, pris d’une soudaine envie irrésistible, il décide de modifier ses habitudes et d’acheter des viennoiseries pour son petit-déjeuner. Il ignore encore à quel point ce simple geste anodin va bouleverser son existence.
 
Il s’approche du comptoir et sa boulangère lui tend une baguette de pain pas trop cuite qu’il refuse d’un geste de la main.
« - Je vais plutôt prendre des viennoiseries. Donnez-moi un croissant, un pain aux raisins et… une chocolatine aussi. J’ai très faim ce matin. »
 
En entendant le terme de chocolatine, la boulangère suspend son geste, la pince tenant le croissant à demi rentré dans le sachet qu’elle tient à la main.
 
« - Excusez-moi, dit-elle d’un ton glacial, vous vouliez sans doute dire « pain au chocolat » ?
- Hein ? Ecoutez, c’est pareil. Donnez-moi une chocolatine ou un pain au chocolat, mon estomac ne voit pas la différence.
- Alors ce sera un croissant, un pain aux raisins et un pain au chocolat, car ici, nous ne vendons que des pains au chocolat… D’ailleurs, nous sommes en rupture de stock et je ne puis vous donner satisfaction.
- Mais c’est du grand n’importe quoi ! Il y a une chocolatine juste ici !!!
- Monsieur LADOU, je vous demanderais de bien vouloir quitter ma boutique car je dois fermer.»
 
Irrité par le comportement de la boulangère, Victor LADOU s’en va en claquant violement que la porte que la boulangère verrouille avant de mettre le panneau fermé et de saisir son téléphone.
 
Il s’arrête pour acheter un café hors de prix dans une enseigne qui vend des cafés hors de prix juste parce que c’est cool de se balader avec un gobelet contenant du café hors de prix et une graphie approchant de son prénom, ainsi qu’un muffin. Il ne remarque pas les deux hommes en noir qui discutent avec la boulangère et qui lui emboitent le pas avant de commencer à le suivre.
 
Il tourne au coin de la rue le ramenant chez lui, quand soudain, les deux hommes en noir qui l’ont rattrapé, l’attrape et le plaque contre le mur, renversant son café hors de prix et la poche où se trouvait le muffin que Victor LADOU se réservait pour la fin. Le duo est composé d’un petit homme aux allures de roquet et d’un gros balèze à l’allure d’armoire à glace normande, le genre qui ne se monte pas en kit mais qui démonte à coups de cric.
 
« - Alors comme ça, on veut acheter des chocolatines…
- Hein ? réponds Victor LADOU interloqué.
- Et en plus, on fait le malin, dit le plus balèze en lui mettant un coup de poing dans le ventre.
- Mais aïe milidiou ! Vous voulez quoi les deux clowns, me rossez parce que j’ai dit chocolatine à la place de pain au chocolat ?!
- On veut savoir où sont tes potes, les bouffeurs de chocolatine.
- Chez eux, ou au travail. Sinon, si vous voulez vraiment le savoir, vous n’avez qu’à les appeler et ils vous le diront.
- On est tombé sur un petit malin, dit le petit roquet à son acolyte qui redonne un coup de poing dans l’estomac de Victor LADOU.
- Mais vous êtes cons ou quoi ? On ne vous a jamais appris que les coups de poing dans l’estomac sont mauvais pour la digestion.
- Je suis hilare. On va commencer à te faire mal ducon lajoie. Et on verra si tu rigoles enc… »
 
Et le petit roquet laissa sa phrase en l’air, phrase qui avait suivi le mouvement de sa tête justement, en l’air après avoir été séparée de son corps par une lame de sabre. Le gros balèze n’avait pas eu plus de chance.
 
Victor LADOU regarda la personne qui venait de le sauver et se demanda un instant si elle était là pour l’aider ou si elle avait pour habitude de séparer les têtes des personnes qu’elle croisait dans la rue…
 
« - Suis-moi » lui dit-elle d’une voix autoritaire mais en même assez sexy pour que Victor LADOU ait un début d’érection, ce qui peut s’avérer assez problématique, et douloureux aussi, quand on doit courir après une personne décapitant des têtes pour une raison qui lui était encore inconnue.
 
« - Attends ! J’ai besoin d’un peu plus d’explications avant de te suivre. Tu viens de décapiter deux mecs qui, certes voulaient me molester pour une raison inconnue, mais qui à part ça ne semblaient pas être une réelle menace pour toi.
- Suis-moi avant que d’autres n’arrivent.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Sinon quoi?
- Bon, OK. Je m’appelle Zoé et tu dois me suivre afin de rencontrer Gator.
- Qui est Gator ?
- La personne que tu dois rencontrer car tel est ton destin. Le mien est de te sauver et de te conduire jusqu’à Gator.
- Ce n’est pas un truc chelou j’espère où je vais me réveiller avec un organe de moins ou un diamètre anal largement supérieur à ce qu’il devrait-être.
- Je... Quoi ?! Non. Bon, on y va ? Je commence à croire que j’avais raison quand j’ai dit à Gator qu’il se trompait et que tu ne pouvais être l’élu.
- Ah bon ? Et pourquoi donc je ne serais pas l’élu, hein madame ?
- Bon, trêve de blahblahblah. Il faut vraiment qu’on y aille maintenant. »
 
Tant bien que mal, Victor LADOU réussit à ne pas (trop) se laisser distancer par la mystérieuse inconnue. Il faut dire que Victor LADOU était assez athlétique comme garçon, et assez machiste aussi pour ne pas se laisser battre par une fille.
 
Il se retrouva alors, haletant et transpirant, dans un grand bâtiment visiblement à l’abandon. Certaines fenêtres avaient été brisées par des garnements s’en étant servies comme cible pour lancer des petits cailloux. Des touffes d’herbes poussaient un peu partout sur le terrain non entretenu.
 
Il la suivit à l’intérieur. Ils passèrent dans des couloirs couverts de poussières et de matériel abandonné, traversèrent des pièces éclairées par des rais de lumières s’infiltrant à travers la crasse des carreaux encore intacts.
 
Assis sur un vaste fauteuil en cuir, se tenait un homme dont la couleur de peau ne laisser aucun doute quant à ses origines ethniques. Ce dernier lui fit signe de s’asseoir sur le fauteuil laissé vacant en face de lui.
 
« - Bienvenu à toi, élu.
- Euh… Bonjour. Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? Et pourquoi m’appelez-vous l’élu ?
- Il existe une ancienne prophétie parlant de l’arrivée d’un élu qui mettrait fin à un conflit millénaire. En effet, depuis des générations, nous nous battons contre la secte dont les hommes qui t’ont agressé et ta boulangère font partie : les partisans du pain au chocolat. Mais l’élu saura faire éclater la vérité et apportera une ère de paix.
- Euh… OK. Et sinon, ça va ?
- Mais le choix t’appartient. Alors Victor, dis-moi, que préfères-tu ? C’est là ta dernière chance, tu ne pourras plus faire marche arrière.
- OK. Je vais donc prendre le pain au chocolat parce que votre combat ne m’intéresse pas vraiment.
- Très bon cho… Quoi ?! Qu’as-tu dit ?
- Que je choisissais le pain au chocolat.
- Mais ce n’est pas possible ! Tu es l’élu ! Tu comprends ce que je dis. L’élu. Celui qui nous mènera à la victoire. Tu es la raison pour laquelle je combats depuis aussi longtemps, pourquoi j’ai vu tomber tant de mes frères et de mes amis. Tu es l’élu bordel de merde de cul de chatte !!!
- OK. Mais tu m’as dit toi même que j’avais le choix. Et j’ai choisi. Sinon, à quoi bon me laisser le choix si je dois choisir celui qui te convient le mieux. En ce qui me concerne, je me contrefiche totalement de votre petite guerre pour savoir si on doit dire chocolatine ou pain au chocolat.
- Je… Je… Mais tu es l’élu.
- Cool, excellent. Est-ce que cela me permettra d’avoir des réductions au supermarché ou un prix sur la révision de ma voiture ?
- Non. Mais…
- Bon alors, c’est bien ce que je dis. Je ne suis pas intéressé. En plus, je suis sûr que je peux mourir ou pire, finir estropié ou handicapé à vie. Et je suis sûr que vous ne proposez pas de couverture maladie ou d’assurance-vie digne de ce nom.
- Non, effectivement. Mais, tu es l’élu, donc tu es quasiment assuré de gagner.
- Propose-moi un autre genre d’assurance que celle de gagner et je prendrais peut-être le temps de réfléchir à ta proposition. En plus, personnellement, je suis beaucoup plus pain aux raisins que chocolatine ou pain aux raisins.
- Mais, euh… Quoi ?
- C’est bon, je peux y aller ?
- Oui, mais…
- Je sais, je suis l’élu. Bon, ce n’est pas que je m’ennuie mais j’ai pas pu prendre mon petit-déjeuner à cause de votre petit différent lexical. Alors ce que je propose, c’est que je vais prendre le pain au chocolat ET la chocolatine que tu me propose. Allez salut et j’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Quant à toi ma chérie, si le cœur t’en dit, tu sais où me trouver."
 
Sur ces entrefaites, Victor LADOU sortit du bâtiment en mangeant les deux viennoiseries. Il avait beau être l’élu ou une connerie du genre, il n’avait jamais su choisir. C’est là son moindre défaut.
 
Et puis, il faudrait être fou pour refuser ainsi deux viennoiseries gratuites, surtout quand on n’avait pas eu le temps de prendre son petit-déjeuner…
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M
Toute cette histoire pour un pauvre pain au chocolat...<br /> (Oui les histoires, c'est comme les séries, j'adore qu'il y en ait plein avant de commencer à les regarder ;) )
Répondre
V
Sur le coup, ça tombe bien puisque tu n'as pas moins de 29 histoires autour de la chocolatine et de la baguette de pain pas trop cuite...

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