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Ma vie, son blog

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Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


Histoires extraordinaires pour ma fille... Le crapaud

Publié par Victor Ladou sur 10 Décembre 2015, 20:00pm

Catégories : #Histoires extraordinaires pour ma fille

« - Daddy, raconte moi l'histoire du crapaud s'il te plait.
- Eh bien ma chérie, c’est une histoire extraordinaire. Tout a commencé par une nuit de novembre où la pluie tombait beaucoup et le vent soufflait fort. Nous rentrions alors la maison, quand horreur et stupéfaction, une énorme branche d'arbre était tombée sur le portail. Que faire ? N'écoutant que mon courage et ta mère qui me faisait comprendre qu'il lui tardait de rentrer, je me préparais à aller braver les éléments déchainés. Et tu connais ta mère, quand elle demande, on lui obéit.
 
Bref, je sortis hors de l'abri chaud et réconfortant de la voiture et j'entrepris de traverser le champ du voisin afin de rejoindre la maison et de récupérer un peu de lumière et de quoi découper cette branche qui nous coupait tout accès à la maison.
 
Il faisait froid, il faisait nuit, il faisait pluie. Mais malgré tout je continuai à avancer péniblement dans ce champ de boue qui s'est transformé en véritable marais. Et je faisais bien attention de ne pas glisser quand, soudain, j'entendis un bruit de moteur qui m'était fortement familier : le gang des souris motardes venait prendre sa revanche.
 
Je compris alors que c’étaient elles qui avaient sournoisement placé cette branche. Et en plus, elles avaient troqué leurs motos pour des jets-ski, bien plus manœuvrables par ce temps. Heureusement, j'ai toujours une batterie dans ma poche. Prestement, je sautais me mettre à l'abri dans l'arbre le plus proche avant de mettre les souris « au courant » de mes intentions. Et si elles n'ont jamais été des lumières, une lueur de compréhension se lut dans leurs yeux quand j'activais mon piège dans un éclair de génie.
 
Je descendis agilement et continuai ma route quand, sacrebleu ! J'aperçus une paire d'yeux qui me fixait depuis le buisson voisin. « Miaou ! Miaou ! Fffff ! » Le chat du voisin, tel le chat du Cheshire rencontré par Alice, me fixait avec un regard rendu fou par les intempéries. « Miaou ! Miaou ! Vroum ! » Vroum ? M'interrogeais-je, qu'est-ce que ce « Vroum » ? La réponse m'apparut dans la lumière de l'insanité de ses yeux : une tronçonneuse.
Saperlipopette, m'écriais-je ! Me rappelant ce que m'avait enseigné mon professeur d'arts martiaux pendant le cours d'1/4 d'heure qu'il m'avait prodigué durant mon CM2, je me mis en position, et pris la fuite car rien ne bat un chat avec une tronçonneuse. Même pas un maître en ceinture noire en débouché de cannettes.
 
Je courais, je courais toujours, le chat fou sur mes talons, je sautais des obstacles, le chat sautait, j’accélérais, le chat accélérait. Je repérai alors un taillis qui m'apparut comme la porte de salut que je cherchais désespérément dans cette course poursuite éperdue. Je sautais par dessus et le chat m'imita. Et plouf, tomba dans la mare. Et comme les chats n’aiment pas l'eau, il déguerpit ventre à terre se sécher.
 
Je ris à gorge déployée, et m’aperçus que je n'étais pas loin de la maison. Je lâchai un soupir, quand j'entendis derrière moi un croassement retentissant. Un énorme crapaud et sa bande de grenouilles étaient prêts à en découdre.
 
Heureusement, dans sa fuite, le chat avait oublié sa tronçonneuse. Je m'en emparai et la mis en marche. Voyant qui était leur maître, les batraciens préférèrent battre prudemment en retraite.
Je me dirigeai vers la voiture et découpai la branche avant d’ouvrir le portail et de vous laisser rentrer ta mère et toi avec la voiture.
 
Une fois à l'intérieur, je fermai les volets, mais une feuille me bloqua la porte fenêtre. Je forçai et la porte se ferma. Étrange pour une simple feuille. J'allumai la lumière et m'aperçus qu'il s'agissait du crapaud de la mare revenu sournoisement prendre sa revanche et que j'avais écrasé par mégarde. Il gisait là, aplati, les tripes à l'air, plein de sang gluant.
- Et alors Daddy, tu as fait quoi ?
- J'ai appelé ta mère pour qu'elle nettoie. Je déteste les batraciens. »
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