Le cinéma

La vie est remplie d’heureux hasards, de rencontres fortuites, de joyeuses coïncidences que le destin s’amuse à placer sur notre route et qui peuvent bouleverser durablement votre existence.

Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. J’ai 22 ans et je mesure 1m88 pour 77 kilos. Je suis brun aux yeux verts et aujourd’hui, je vais vous raconter l’une d’elles…

Tout a commencé par une soirée d’hiver dans la magnifique d’Albi qui peut s’enorgueillir d’avoir sa cathédrale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et que cette dernière soit ignifugée…

Je traînais avec deux potes de mon crew, Ludo et Clarck dont je vous ai déjà parlé dans l’une de mes précédentes histoires (saison 3, « Mariage à la Friends »). Merci de vous référer à cette dernière pour de plus amples informations à leur sujet.

Mais un quatrième protagoniste allait changer le cours de cette soirée qui s’annonçait tout, sauf inoubliable. John. Mais laissez moi vous présenter ce dernier avant de continuer le cours de mon récit.

John, plus connu sous le nom de Maître John, dont il s’est lui-même attribué plus de 20 avant Maître Gims, et avec de meilleurs goûts musicaux que ce dernier. Et accessoirement, un véritable cinéphile.

Il m’avait appelé un peu plus tôt pour nous proposer d’aller au cinéma. Et comme d’habitude, il était à la bourre. Nous lui avons donc pris sa place et pendant que mes deux compères allaient s’installer dans la salle pour nous garder des fauteuils, j’attendais John.

C’est alors que je l’ai vue. Elle. Belle. Resplendissante. Attirante. A sa vue, mon cœur fit un bond et mon sang ne fit qu’un tour. Moins par les adjectifs précédemment utilisés que parce qu’il s’agissait de mon ex.

Heureusement pour moi, John arriva avant qu’elle ne puisse me voir et nous nous sommes hâtés de rentrer nous mettre au chaud. Et ce n’est qu’une fois assis qu’il nous a demandé quel film allait être projeté.

Et d’afficher un non catégorique quand il connu son nom. Nous avons alors changé de salle… Pour nous retrouver entourés d’adolescents boutonneux, mâchouillant leur pop-corn, aspirant bruyamment leur boisson gazeuse et commentant ce qui se passait à ‘écran.

Nouvelle salle. Nouveau film. Nouvelle ambiance. Un film étranger. En noir et blanc. Sous-titré. Deux protagonistes. Homme et femme. Couchés sur un lit. En train de regarder le plafond.

Nouvelle salle. Nouvelle ambiance. Chaude. Moite. Surtout pour mon ex qui était en train de fourrer sa langue dans la bouche du type dont je ne devais pas m’inquiéter car c’était juste un collègue de boulot.

Nouvelle salle. Film français.

Nouvelle salle. Film d’animation pour le 3-6 ans.

Nouvelle salle. L’ouvreuse qui nous gaule et on s’est fait expulser du cinéma comme de simples resquilleurs.

Nous avons commencé à nous insurger devant cette injustice flagrante dont nous avions été victimes, après tout, n’avions pas payé nos places, et n’était ce pas la faute du cinéma qui ne proposait que de mauvais films que nous nous retrouvions dans cette situation.

Et alors que nous étions en train de nous diriger vers notre bar favori que John a proposé d’aller chez lui visionner un DIVX qu’il avait téléchargé. Et c’est une fois chez lui que j’ai vu ce qui allait devenir l’un de mes films préférés.

Sauf que la première règle m’interdit de vous en parler. La deuxième règle aussi d’ailleurs…