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Ma vie, son blog

Ma vie, son blog

Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


EVG

Publié par Victor Ladou sur 2 Février 2018, 17:17pm

Catégories : #Ma vie son oeuvre

EVG
Chaque civilisation ou religion possèdent ses propres rites symbolisant le passage à l’âge adulte : la circoncision chez les Musulmans, la Bat-Mitzvah chez les Juifs, la confirmation chez les Chrétiens ou les impôts de manière plus générale…
 
Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. J’ai 44 ans et je mesure 1m88 pour 77 kilos. Je suis brun aux yeux verts. Et aujourd’hui, je participe à un EVG…
 
L’EVG, ou Enterrement de Vie de Garçon, est l’un des rites les plus sacrés de l’humanité. Mon pote se marie et c’est pourquoi nous lui en avons préparé un mémorable, grâce à une recette simple mais efficace : des potes, de l’alcool et du striptease.
 
Sauf que les futurs mariés ont décidé que tout le monde finirait la soirée ensemble donc la stripteaseuse a dû partir une fois son show terminé, les potes se sont retrouvés avec leur femme et l’alcool ne coule plus à flots…
 
Et me voilà donc là, seul au bar en train de siroter mon verre, tout en philosophant sur le temps qui passe, les années qui trépassent et comment se perdent les traditions séculaires et les rites ancestraux.
 
« Un vieux proverbe dit qu’une décision doit être prise en l’espace de sept souffles. Qu’est-ce que vous attendez pour m’inviter à danser ? »
 
Je me retourne alors et j’ignore combien de respirations il m’a fallu pour prendre ma décision tant sa beauté m’avait coupé le souffle. J’ai bafouillé un truc qui devait vouloir dire oui car elle a éclaté de rire avant de m’attraper le bras pour m’entrainer sur la piste de danse.
 
Je lui bafouillais alors que je m’appelais Victor et lui demandais le sien. « Mélancolie. » me dit-elle avec un sourire amusé. Je l’interrogeais alors pour savoir si nous nous connaissions car son faciès m’était familier. « Peut-être. Ou peut-être pas… ».
 
Mon bro n’arrêtait pas de me faire de grands signes dès qu’elle avait le dos tourné. Je présumais qu’il était content pour moi et voulait m’encourager à flirter avec la jeune demoiselle en me faisant comprendre que j’avais une ouverture.
 
Oui car je souffre d’une maladie handicapante qui m’empêche de comprendre les signaux que m’envoient les femmes pour que je comprenne que je leur plais. Heureusement pour moi, mon bro le sait et a toujours su me dire quand j’avais ma chance ou pas.
 
Plus je passais du temps à la contempler, et plus je savais que je la connaissais. Mais impossible de me souvenir qui elle était. Et son prénom m’évoquait vaguement quelque chose, comme une sonorité entendue il y avait fort longtemps.
 
Sauf que ce n’est qu’une fois que nous nous sommes retrouvés tous les deux dans sa chambre et qu’elle a commencé à se déshabiller que je sus alors qui elle était : c’était la stripteaseuse ! Je me posais alors la question de savoir si elle n’arrondissait pas ses fins de mois en proposant d’autres prestations…
 
Mais je n’eus pas le temps de prolonger plus loin mes pérégrinations mentales car sa lèvre venait d’écraser la mienne et toute forme de pensée constructive et cohérente me quitta alors pour ne plus devenir qu’un amas de désir et de passion.
 
Au bout de quelques heures, je la laissais dormir tranquillement et me levais doucement afin de rejoindre ma propre chambre pour m’y accorder quelques instants de repos avant de me préparer pour le mariage.
 
C’est là que je croisais mon bro qui me demanda d’où je sortais comme ça. Je lui expliquai que j’avais passé la nuit avec ma cavalière de la veille. Sa mine s’assombrit et il me dit qu’il avait essayé de me prévenir de qui elle était pendant que nous dansions ensemble.
 
Je le rassurais en lui disant que j’avais agi en connaissance de cause et qu’il se rassure, je m’étais protégé. Qu’il ne fallait pas être aussi puritain et qu’honnêtement, cela en valait largement la peine et que je ne le regrettais pas.
 
« Mais tu as trahi notre ami ! Tu as couché avec sa petite sœur ! »
 
Je m’offusquais en disant que depuis le temps, je connaissais assez la sœur du marié pour savoir que je n’avais pas couché avec elle, et que même complètement bourré, ce qui n’était pas (totalement) le cas hier soir, j’aurais encore su la reconnaitre.
 
« Pas sa sœur à lui.
Mais sa sœur à elle... »
 
Et c’est là que je me rappelais clairement où je l’avais déjà vue.
 
Et c’est à ce moment précis que je blêmis car je venais de faire la pire chose que l’on puisse faire dans ce genre de situation.
 
Je lui avais laissé un petit mot avec de l’argent pour la remercier de sa prestation…
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