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Ma vie, son blog

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Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


Mélancolie sur l'oreiller - 11

Publié par Victor Ladou sur 1 Janvier 2018, 17:17pm

Catégories : #Mélancolie sur l'oreiller

Mélancolie sur l'oreiller - 11
« Nous deux, c’est fini. » m’a-t-elle dit.
 
Nous venions de faire semblant et nous étions couchés de chaque côté du lit, nous tournant mutuellement le dos.
 
« Nous deux, c’est fini. » m’a-t-elle répété.
 
« Je ne t’aime plus. » a-t-elle ajouté.
 
« Et toi, comme d’habitude, tu ne dis rien. » a-t-elle conclu avant de se lever et de ramasser ses affaires.
 
Non, moi comme d’habitude je ne disais rien.
D’ailleurs, qu’aurais-je pu lui dire ?
Qu’aurais-je pu lui dire pour la retenir que je ne lui avais pas déjà dit ?
 
Que je l’aimais toujours, et que j’aimais assez pour nous deux.
Que je ne pouvais vivre sans elle.
Que je ne voulais vivre sans elle.
 
Si je lui avais dit cela, elle m’aurait ri au nez en me disant que tout cela n’avait rien d’original.
 
Mais à cet instant précis, je me fichais pas mal d’être original.
Je voulais juste la garder près de moi.
Peut-être que si je ne bougeais pas, alors le temps se figerait, rien ne se passerait et elle resterait avec moi pour toujours.
 
Un peu comme quand on est enfant.
Si on ferme les yeux et qu’on y croit très fort, alors tout peut arriver.
Si on ferme les yeux et qu’on y croit très fort, il n’y a pas de mosntres.
 
Mais je ne pouvais pas fermer les yeux.
De même que je ne pouvais la regarder faire sa valise.
Je ne voulais pas assister à son départ définitif de ma vie.
 
Un peu comme quand on est enfant.
Si on ne regarde pas quelque chose, alors il n’existe pas.
Si je ne la regarde me quitter, alors ne me quitte pas vraiment.
 
Je me forçais à fixer l’intérieur du tiroir de ma table de chevet.
Pour ne pas pleurer.
Pour ne pas sombrer.
Pour ne pas la voir disparaitre.
 
Me raccrocher à quelque chose qui concrétisait notre amour.
Mon amour pour elle.
 
« Adieu. » me dit-elle.
 
Et pendant qu’elle partait, je restais silencieux, sans bouger, couché sur le côté, à fixer l’intérieur du tiroir de ma table de chevet dans lequel se trouvait l’écrin contenant la bague que j’avais prévue de lui offrir le soir même…
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