De l’usage des bonnes résolutions

Le bien-être, c’est important, d’être bien. Mais attention, car le mieux est l’ennemi du bien. Alors que faire ? Surtout que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Sans oublier que ventre affamé n’a pas d’oreille…

Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU et j’ai 33 ans. Je mesure 1m88 pour 77 kilos. Je suis brun aux yeux verts. Et aujourd’hui, Zoé a pris de bonnes résolutions...

Rien de bien original je vous rassure. Nous parlons d’une femme, possédant de multiples qualités certes, tant physiques qu’intellectuelles, mais d’une femme tout de même. Donc disais-je, Zoé a pris de bonnes résolutions que l’on pourrait résumer de façon concise ainsi : meilleure alimentation, meilleure hygiène de vie.

En clair, Zoé a succombé à la mode du bio. Et je m’excuse par avance si je tombe une fois de plus dans les clichés faciles et éculés, mais par succomber, je veux bien parler de troubles obsessionnels psychotiques. Une femme en tout ce qu’il y a de plus banale quoi…

Elle a commencé par la base en matière de bio : les fruits et légumes. Mais comment faire noyer que nous sommes sous les magasins et les labels se revendiquant tous bio ? Nous avons pris conseil auprès de personnes de notre entourage, consommateurs de bio avérés.

Dieu merci, Zoé a été épargnée par ce nouveau courant de pensée alimentaire porté par les véganes. Enfin, quad je remercie le Seigneur, je m’avance un peu vite. Car du coup, la viande aussi doit être bio. Logique en somme toute normale, non ?

Aussi notre choix s’est donc tout naturellement (humour, humour) porté sur une coopérative de petits exploitants agricoles vendant leur production, et de la boucherie judicieusement placée à côté et située à 25 km de notre domicile.

Et puis soyons fous ! Les produits ménagers aussi doivent être bio. Pour éviter d’inhaler des émanations toxiques des divers détergents vendus sur le marché, et pour protéger l’environnement de toute pollution ménagère.

J’avoue avoir commencé à paniquer quand, au détour de certaines recherches sur des produits cosmétiques bio, elle s’est enfoncée dans le dark web et a visité des sites pour une vie plus « nature » vantant les mérites de l’urine, notamment en ingestion quotidienne matinale ou sur la peau.

Et dois-je comprendre, notre santé n’a pas de prix. Alors que si justement elle en a un de prix, et il est même drôlement élevé si vous voulez mon avis. Et d’autant plus en ce qui concerne sa santé mentale.

Surtout quand elle a commencé à chercher du Canard WC élevé au grain et en plein air…