Les innovations technologiques

La technologie est une chose formidable.

A condition de savoir l’utiliser.

Croyez en la parole d’un expert en support informatique.

Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. J’ai 44 ans et je mesure 1m88 pour 77 kilos. Mes cheveux ont perdu leur noirceur au contact d’utilisateurs néophytes et autres réfractaires technologiques. Et aujourd’hui, mes parents viennent me chercher à la gare...

L’autre jour, ma mère m’a appelé pour me dire que mon « père avait acheté une voiture neuve toutes options » (ma mère dans le texte). Mais qu’il ne savait pas utiliser le GPS ou configurer le « bloutouss » (ma mère dans le texte) et que ce serait bien que je vienne les voir pour le faire, « surtout que cela fait longtemps que je ne leur ai pas rendu visite » (ma mère dans le texte).

Je lui ai répondu que j’étais actuellement chez Mélancolie et que je ne rentrais pas avant dimanche soir par le train de 22h10 mais que je serais le lendemain sans faute chez eux après le travail.

Ma mère, dans un élan de générosité maternelle, s’est alors proposée de venir me chercher, et est arrivée à m’en persuader grâce à un renfort de culpabilité filiale. « Surtout que ça leur ferait plaisir, à eux qui m’ont élevé, nourri, etc.… » (ma mère dans le texte).

« Et puis comme ça, tu pourras tout régler à ton père sur le trajet de retour... » (ma mère dans le texte).

Le dimanche soir, je descends donc sur le quai de la gare mais n’y trouve personne. Je ne m’affole car, miracle de la technologie, les dieux des voyageurs avaient permis à mon train d’être à l’heure.

Au bout d’un quart d’heure, je commence à m’impatienter et j’essaye de les appeler mais personne ne décroche. Je me dirige donc vers le parking et tombe sur un spectacle hallucinant.

Mon père, caché derrière une voiture, qui ne laisse dépasser que sa tête et qui ferme la voiture à distance avec sa clef avant de demander à ma mère si « c’est ok maintenant ?! » et cette dernière d’appuyer sur la poignée et de l’ouvrir avant de crier : « non, tu es peut-être trop près. Recule encore ! ».

Et mon père de s’exécuter et de recommencer le même manège, avant de rajouter : « Les rétros se ferment quand j’appuie, c’est donc que la voiture est fermée...* » et ma mère de lui prouver par l’action que « non, la voiture était ouverte ».

Je m’approche et leur demande excédé ce que c’est que « ce bordel ! » (moi dans le texte). Ils m’expliquent alors que la voiture s’ouvre sans la clef par simple contact mais que mon père n’arrive pas à la fermer parce qu’il est trop près*.

Moi : « Vous avez un double ? »

Eux : « Oui. »

Moi : « Et qui est-ce qui l’a ? »

Mon père : « ta mère. »

Moi : « Et tu l’as où ? »

Ma mère : « Dans mon sac à main... »

Moi : « ...que tu portes sur l’épaule... »

Eux : « Oh... »

Bonjour, je m’appelle Victor LADOU, et mes parents m’auront à l’usure...