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Ma vie, son blog

Ma vie, son blog

Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


La biopsie

Publié par Victor Ladou sur 4 Mars 2022, 17:17pm

Catégories : #Ma vie son oeuvre, #Saison 6

Ces derniers temps, j’ai l’impression que je commence souvent mes histoires en vous posant une question du genre : « Est-ce que vous savez ce qu’est l’escalade karmique ? ». Ne cherchez pas, c’est un terme que je viens d’inventer pour justifier ce qui va suivre.
 
Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. J’ai 44 ans. Je mesure 1m88 pour 77 kilos. Je suis brun aux yeux verts. Et aujourd’hui, j’ai fait une biopsie…
 
Pour être plus précis, je n’ai rien fait personnellement. Cette opération a été réalisée sur une certaine partie de mon anatomie, que je ne vous révèlerai pas ici, par un professionnel de la santé.
 
Tout ça à cause de l’escalade karmique. Pour vous le résumer simplement, c’est quand vous allez chez votre dermatologue pour un simple contrôle épidermique et que vous vous retrouvez à subir une biopsie. Au niveau du prépuce…
 
Je suis sûr que la seule question qui vous vient à l’esprit est : « Mais pourquoi montrer son pénis à sa dermatologue lors d’un banal examen ? ». Tout simplement parce que je suis très fier de mes parties génitales c’est pourquoi que je les exhibe à chaque fois que la situation le permet…
 
Mais ça va, mon juge d’instruction est très compréhensif…
 
Plus sérieusement, je vais m’abstenir de répondre à cette question en paraphrasant Brassens qui, tout comme moi, ne faisait voir ses organes procréateurs à personne excepté ses femmes et ses docteurs.
 
Et ça tombe plutôt bien puisque mon docteur est une femme…
 
En revanche, je vais le plus sérieusement du monde vous expliquer comment cela s’est passé. Très simplement en fait, on m’a anesthésié localement (Dieu merci), avant de me prélever un bout du tissu et c’est tout.
 
Enfin, pour une personne normale. Mais quand on a un esprit aussi déplacé que le mien, ça devient vite du grand n’importe quoi. Et on peut se retrouver à deux doigts de frôler une catastrophe génitale.
 
Mais pour cela, je me dois de rentrer dans certains détails anatomiques. Non, pas les miens bandes de vauriens. Ma dermatologue est une brune d’environ 45 ans et son assistante est une blonde du même âge.
 
Maintenant imaginez la scène : moi, couché, sans pantalon, mon pénis à l’air, avec deux femmes d’un âge raisonnable penchées sur mon intimité et qui commentent ce qu’elles sont en train de faire :
 
« Alors, comment on va faire pour que ça se passe le mieux ? Si vous vous placez comme ça, je devrais pourvoir passer. Tenez-le ainsi que j’ai la place de m’y mettre. Voilà. Bon, maintenant je vais vous anesthésier. Je pique. Je coupe maintenant. C’est déjà fini. »
 
Et pendant qu’elles manipulaient mon pénis, tous les films de Marc Dorcel que j’aurais pu visionner dans ma vie si j’appréciais ce genre cinématographique, ce qui n’est pas le cas, me sont revenus à l’esprit.
J’essayais alors de ne pas rire de peur que cela ne m’oblige à envisager une reconversion religieuse. « Vous n’avez pas l’air stressé » m’a dit la dermatologue, avant de rajouter « ça fait plaisir à voir. »
 
Effectivement, il valait mieux pour elles, et surtout pour moi, que je reste détendu, à la fraiche comme dirait l’autre, décontracté du gland. A la fin, elle me passa elle-même la crème cicatrisante en me disant : " Je vous mets de la gaze pour que vous ne salissiez pas votre slip. »
 
Je n’ai pas osé lui dire que je portais des caleçons…
 
Toujours est-il que l’on pourrait aisément se dire que le plus est dur était derrière moi. Que nenni ! Le parcours du combattant commençait à peine. Déjà, j’ai eu droit à dix à quinze jours d’abstinence sexuelle, et autant de temps d’attente avant d’avoir les résultats de l’examen.
 
Et quand enfin est arrivé le jour de la délivrance, quand ma patience qui avait été mise à rude épreuve allait enfin être récompensée, Mélancolie m’a appris qu’elle était indisposée. Quant au courrier du laboratoire que j’ai reçu le même jour, il ne contenait que la facture de l’examen.
 
Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. Et j’ai un karma de merde…
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