A la hauteur du fantasme

L’Homme est naturellement un bâtisseur qui se construit à partir des nombreuses expériences qui jalonnent sa vie. Alors certes, il est avant tout  un cueilleur-chasseur, mais on s’élognerait alors de la thématique de cette histoire.

Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. J’ai 44 ans et je mesure 1m88 pour 77 kilos. Je suis brun aux yeux verts. Et aujourd’hui, je vous parle de ma dernière expérience sexuelle…

Mais avant d’élaborer l’ébauche du plan de cette histoire, laissez-moi vous en poser les bases, et notamment quelles sont les fondations sur lesquelles une bonne partie de mes fantasmes s’est construite, consolidée par l’accès à un univers cinématographique longtemps tabou…

Ces films d’art et d’essai, diffusés le premier samedi de chaque mois sur une certaine chaine cryptée, n’avaient pas peur de dénoncer des tabous, de prendre position sur des pratiques sociales ou de dévoiler des sujets de société.

Bref. L’autre jour, j’étais sur un site de rencontres en ligne et j’ai été attiré par la photo d’une jeune femme posant dans sa salle de bain. Souhaitant me démarquer des autres éphèbes virtuels, je lui fis une remarque sur son carrelage.

Elle a liké mon message avant de m’envoyer une série d’émojis que je ne compris pas. Puis nous commençâmes à discuter assez régulièrement, non sans plaisanter dès que l’occasion le permettait , toujours sur son carrelage.

Et un jour, mes travaux d’approché, ou de sape, à vous de voir, touchèrent leur but et elle m’invita à venir visiter sa « maison en travaux » puis « d’en refaire l’intérieur » pour le rendre « plus chaleureux et accueillant ». La gourgandine…

J’arrivai chez elle et sonnai à sa porte. A peine cette dernière ouverte, qu’elle se jeta littéralement sur moi, avant de m’arracher mes vêtements, avant de me faire enfiler ceux d’un travailleur manuel et enfin de me propulser au sol.

Alors que je m’apprêtais à me livrer à une variante du plombier venu colmater la fuite, elle me désigna du doigt des sacs de colle ainsi que des paquets de carrelage avant de me demander si j’avais besoin d’autre chose pour réaliser les travaux.

Je répondis d’un ton qui se voulait sensuel que j’avais tout sur moi. Elle acquiesça avant d’enfiler sa veste pour, me dit-elle,  une sortie en amoureux avec l’entrepreneur venu lui faire un devis pour refaire son sol mais qu’elle ne pouvait plus embaucher, rapport à une sombre histoire de déontologie.

Ce dernier lui avait galamment suggéré de voir si, dans ses connaissances plus ou moins proches, personne ne serait capable de réaliser lesdits travaux de carrelage et comme je m’étais gentiment proposé…

Bonjour. Je m’appelle Victor LADOU. Et décidément, je ne comprendrai jamais les signaux féminins…