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Ma vie, son blog

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Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


Mélancolie sur l'oreiller - 14

Publié par Victor Ladou sur 4 Janvier 2018, 17:17pm

Catégories : #Mélancolie sur l'oreiller

Mélancolie sur l'oreiller - 14
« Comment te sens-tu ? » m-a-t-elle demandé.
 
Nous venions de faire l’amour et j’essayais de retenir ces instants de répit qui m’avait plongé dans l’abysse de l’oubli et qui commençaient déjà à s’estomper.
 
« Comment te sens-tu ? » a-t-elle répété.
 
Il y a de cela encore quelques instants, je me sentais bien.
J’avais oublié durant l’espace d’une étreinte la dure vérité qui me frappait à nouveau.
J’avais espéré que cet état de grâce durerait encore un peu mais la froide réalité reprenait déjà sa place.
 
« Vide. » lui répondis-je.
 
Et comment en aurait-il pu être autrement ?
Une multitude de sentiments contradictoire m’assaillait.
Une foule de pensée se déversait dans ma tête.
 
J’avais envie de pleurer mais mes larmes n’auraient servi à rien.
J’avais de hurler mais mes cris auraient été vains.
J’avais envie de tout casser mais j’étais conscient de l’inutilité de cette action.
 
J’étais en colère.
J’étais désespéré.
Mais surtout, j’étais vide.
 
Vide de sa présence.
Vide de son amitié.
Vide de son amour.
 
Et tout cela était vide de sens pour moi.
Pourquoi ?
Comment ?
 
Il ne pouvait pas ne plus être là alors qu’il l’avait toujours été pour moi.
J’étais assailli par une réalité abstraite dont je n’arrivais pas à me convaincre de son existence.
Car la sienne n’était plus.
 
Je me disais que si je fermais les yeux, alors quand je les ouvrirais, il serait là.
Souriant.
Se moquant de moi.
 
Nous boirions alors une bière.
Fumerions un pétard.
Er parlerions de tout et de rien.
 
Et même si elle était bien là, lui n’était plus et j’étais seul.
Elle venait de m’offrir quelques instants de vie que lui ne connaitrait plus.
La chaleur de son corps me rappelait sans cesse l’absence dans le sien.
Mon répit avait été éphémère.
Son repos serait éternel.
 
Je l’aimais.
Et je l’abhorrais en même temps.
Lui pour être mort.
Elle pour être vivante.
 
Et moi, qui n’étais pas vraiment l’un et plus tout à fait l’autre…
 
 
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