Le bordel

Je suis bordélique.

Super bordélique même....

C'est un fait avéré.

Depuis toujours.

Je suis bordélique.

Mais pas sur tout.

Et je me soigne.

Et je centralise essentiellement sur mon bureau.

Carrément tout est centralisé sur mon bureau même...

Si vous ouvrez le petit LADOU de poche illustré, la photo publiée à côté du terme foutoir sans nom que même une chatte n'y retrouverais pas ses petits, et bien c'est mon bureau.

Sauf mon bureau professionnel.

Qui était rangé.

Et organisé même...

Avec des bannettes pour tout, des dossiers "A traiter", "En attente", "Urgent", des stylos rangés à leur place, l'agrafeuse alignée avec le ôte-agraphe et le dérouloir de ruban adhésif, le tout parallèle aux règles.

Limite maniaque.

Maniaque même...

Maniaque organisé tendance psycho-rigide.

Je dis "étaité parce que lorsque j'ai changé de boulot, j'ai continué à utiliser mon système de classement jusqu'à ce que je comprenne qu'un bureau vide pour mes chefs, signifiait un travailleur à jour dans ses dossiers et que je retrouve tous les matins une pile de documents à traiter.

Depuis, mon bureau professionnel est en bordel lui aussi.

Au grand dam de mon collègue.

Surtout que j'ai changé de service depuis.

Bref, je suis bordélique.

Mais c'est un bordel organisé, c'est-à-dire que je sais où je pose les choses.

Et dès que je commence à faire du rangement, je me dis : "N'oublie pas que tu l'as rangé là."

Puis j'oublie et je passe un temps infini à chercher ce que j'ai rangé avant de le retrouver plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ou même mois, sachant qu'il m'est arrivé de ne le retrouver que plusieurs années plus tard...

Histoire véridique.

J'avais rangé un chéquier que j'ai recherché pendant 4 ans, avant de le retrouver dans un carton un an après avoir déménagé...

Et vous vous demandez pourquoi je vous parle de ça aujourd'hui ?

Tout simplement parce que je ne retrouve plus la feuille que j'ai posée sur mon bureau et sur laquelle j'avais écrit la chronique d'aujourd'hui...