Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ma vie, son blog

Ma vie, son blog

Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


La cité de la peur

Publié par Victor Ladou sur 29 Mars 2017, 08:09am

Catégories : #La chronique du mercredi

La cité de la peur
J’ai regardé ce chef-d’œuvre qu'est « La cité de la peur », un film de 1994 écrit par Les Nuls.
Et en voici ici la critique.
Attention, spoilers…
 
Le film nous raconte l’ascension fulgurante d’un petit film indépendant durant la cérémonie de Cannes avec en toile de fond une série de meurtres. Qui remportera la palme et surtout qui est donc ce tueur mystérieux ?
 
Les trois personnages principaux sont Odile DERAY, interprétée avec brio par Chantal LAUBY. C’est l’attachée de presse de ce petit film indépendant, « Red is Dead », qui dénonce les luttes sanglantes entre le capitalisme et le communisme.
 
L’analogie n’est pas sans rappeler les tristes temps de la guerre froide.
 
Le rôle de Serge KARAMAZOV est joué par Alain CHABAT, dont on se souvient de l’exceptionnelle performance quand il se petit suicide en direct. La référence au roman de Fiodor Dostoïevski est ici plus qu’évidente, même si le personnage nous expose une fêlure quand il nous répète sans cesse, sans nul doute pour se justifier, qu'il est fils unique.
 
Enfin, Simon JEREMI, l’acteur principal du film « Red is Dead » est, quant à lui, interprété par Dominique FARRUGIA dont on se rappelle les débuts télévisuels en tant que présentateur météo avant de fonder la chaine Comédie.
 
Petite mention spéciale à Gérard DARMON, convaincant de réalisme dans le rôle du commissaire BIALES, un être déchiré par l’exil et tiraillé entre tradition familiale et sens du devoir.
 
Ce film dénonce le communautarisme de l’industrie cinématographique et les nombreuses relations nécessaires pour y rentrer. L’un des principaux protagonistes, par exemple, connait l’ouvreuse.
 
On assiste aussi à un magnifique rebondissement vers la fin du film quand on apprend avec stupeur que Simon n’est pas vraiment acteur mais projectionniste.
 
Impressionnant…
 
Le film dénonce aussi sans crainte aucune la condition de vie des habitants de Vera Cruz, la corruption du milieu politique et la place de la femme dans la prédominance masculine dans le milieu épiscopal.
 
Nous assistons également à une très forte prise de position pour les minorités silencieuses, représentées ici par une troupe de mimes, et une phrase devenue culte, qui n’est pas sans rappeler la réplique d’un président de la République : « Barrez-vous cons de mimes ! »
 
Epoustouflant…
 
Et un magnifique passage de music-hall ne manquera de provoquer une pointe de nostalgie dans le cœur des amateurs de ce genre de spectacle. On en vient presqu’à regretter que cet art des scènes soit tombé en désuétude.
 
Une merveilleuse allégorie sur les critiques de cinéma et autre conclue même une scène de poursuite haletante quand Serge KARAMAZOV va utiliser un journal pour s’essuyer. On voit clairement que l’auteur « chie » sur toutes formes de critiques.
 
Puissant…
 
Citons aussi un moment d’émotion intense lors de la scène hommage à l’artiste disparu Mizou-Mizou.
 
Bouleversant…
 
Le film est aussi particulièrement bien documenté. On y apprend par exemple, dans une courte séquence très pédagogique l’apparition du coton ou encore les différentes méthodes pour attraper un sérial-killer.
 
Deux points négatifs sont toutefois à noter.
 
Le premier concerne le traitement de la maltraitance sur les animaux qui aurait mérité d’être un peu plus approfondi.
 
Le second est sur les publicités disséminées un peu partout dans le film. Que ce soit pour une célèbre marque de voiture, de triperie ou tout simplement sur les fournisseurs de produits locaux comme les gencives de porc.
 
Attention, toutes les scènes ne conviennent pas à un public non averti. La scène de la boucherie pourra, par exemple, choquer les gens. Il y a aussi une scène de sexe bestiale non simulée pendant les ébats de la jolie attachée de presse Odile DERAY et du brave commissaire BIALES.
 
Bref, vous l’aurez compris, ce petit film d’art et d’essai est un pur chef-d’œuvre, servi par un scénario d’une rare originalité et un casting époustouflant
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Belle analyse, pour un film que je classe également dans la catégorie chef-d’œuvre tout style confondu. Il faut spoiler jusqu’au bout en précisant que même le générique de fin s’épluche avec délectation jusqu’au dernier mot.<br /> Merci je suis HYPER CONTENT…..(Beuaarkkkkk !!!!)
Répondre
V
Si tu vomis, vomis là-dedans...

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents