Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ma vie, son blog

Ma vie, son blog

Certaines histoires sont vraies. D'autres pourraient l'être. Et enfin, il faudrait être fou pour croire le reste véridique...


NaNoWriMo 2016 : Day#20

Publié par Victor Ladou sur 20 Novembre 2016, 12:34pm

Catégories : #NaNoWriMo

NaNoWriMo 2016 : Day#20
Jour 20 : Zoé, amours et chocolatines
 
Ce matin, comme tous les matins depuis plusieurs années, Zoé s’est levée d’humeur excellente et est allée acheter une baguette de pain pas trop cuite.
Sauf que ce matin, n’est pas un matin comme les autres, car aujourd’hui, la vie de Zoé va changer.
 
Zoé arrive dans sa boulangerie favorite et, prise d’une soudaine envie irrésistible, elle décide de modifier ses habitudes et d’acheter des viennoiseries pour son petit-déjeuner. Elle ignore encore à quel point ce simple geste anodin va bouleverser son existence.
 
Elle s’approche du comptoir et sa boulangère lui tend une baguette de pain pas trop cuite qu’elle refuse d’un geste de la main.
« - Je vais plutôt prendre des viennoiseries. Donnez-moi un croissant au beurre allégé, un pain aux raisins aux raisins biologique et… une chocolatine avec du chocolat maigre noir avec 97% de cacao aussi. J’ai très faim ce matin. »
 
            La boulangère lui remplit un sac de papier recyclé avec les viennoiseries demandées. Elle lui demande si elle lui met la sauce à part et Zoé acquiesce d’un hochement de la tête avant de lui faire un grand sourire kawaï.
 
            Derrière elle, une voix chaude et grave se fait entendre. Elle provient d’un beau et grand ténébreux aux yeux verts et lui dit que cela fait quand même beaucoup de viennoiseries pour une petite créature aussi charmante soit-elle.
 
            Elle se retourne et en plantant ses yeux droits dans les siens, elle lui rétorque sans sourciller que même les petites créatures, aussi charmantes soient-elles, ont des besoins à satisfaire.
 
            Il lui sourit alors d’un air malicieux et lui réponds qu’il veut bien se dévouer pour satisfaire tous les besoins qu’elle pourrait avoir. Elle lui dit de faire attention, parce que les petites créatures charmantes ont souvent de très grands désirs… euh besoins à assouvir… enfin, à satisfaire.
 
            Il éclate de rire et elle rougissant, en profite pour quitter la boulangerie aussi vite que possible. Elle se dépêche de rentrer chez elle, incertaine de ses propres sentiments vis-à-vis de ce bel inconnu et de ce lapsus si révélateur de sa part.
 
            Elle déjeune tout en lisant le journal qu’elle a pris soin d’acheter sur le chemin de retour. Puis, elle appelle sa meilleure amie, sa sœur de cœur, sa « BFF », sa confidente de tous les instants, sa mère de substitution, bref, elle appelle donc tout naturellement Allie MacBile.
 
            Elle la connaît depuis toujours, elles ont grandi ensemble et s’entendent comme larrons en foire. Elles décident de manger ensemble à midi et se donnent rendez-vous dans une petite brasserie albigeoise fort coquette, le Gator, car Allie essaye de coucher avec la barmaid qui est trop sexy.
 
            Zoé aperçoit son amie qui l’attends devant un verre de vin blanc, elle l’embrasse, enlève sa grande écharpe, pose son sac, son manteau et commande la même chose. Pendant ce temps-là, Allie envoie des signaux plus qu’évident à la barmaid qui est effectivement assez sexy.
 
            Zoé boit une grande gorgée de la boisson que vient de lui apporter le serveur, avec qui Allie a déjà eu une aventure, mais cela s’est très mal passé car il a éjaculé avant qu’elle n’atteigne l’orgasme et que si Zoé sait bien une chose sur Allie, c’est que seul son plaisir compte.
 
Il n’y a qu’à voir le nombre de paires de chaussures qu’elle collectionne tout comme les aventures d’un soir. Allie commence par lui parler d’un homme qu’elle a ramené chez elle l’autre soir. Il a été tellement bon, ajoute-t-elle, que hier soir, ils ont fait un plan à trois avec l’une de ses amies teutonnes, une prof d’espagnol à la langue bien pendue.
 
Zoé la laisse raconter ses incroyables aventures sexuelles, et tout en l’enviant un tout petit peu, elle espère au fond de son petit cœur de midinette fleur bleue trouver l’amour qui rime avec toujours, famille, maison, enfants multiples, vacances à la mer l’été et à la montagne l’hiver.
 
Une fois qu’Allie a fini de raconter tous les détails de la folle nuit de la veille, Zoé se penche, sa petite culotte un peu humide tout de même, pour lui conter ce qui lui est arrivé le matin même à la boulangerie quand elle a voulu acheter des viennoiseries.
 
Allie l’écoute attentivement, avant de se redresse, de prendre une gorgée de vin et de conclure que ce sont les hormones qui parlent. Zoé, selon elle, doit être en pleine période d’ovulation, sans oublier que cela fait un petit moment qu’elle n’a pas vu le loup.
 
« Tu as besoin de te faire baiser » conclut-elle à l’instant où le serveur leur apporte leurs plats et qu’il commence à regarder Zoé avec un intérêt non feint.
 
« Mais sûrement pas par toi, espèce d’éjaculateur prématuré, priveur de plaisir féminin, empêcheur de jouir en rond ! » lui dit-elle, alors qu’il part légèrement déçu pendant qu’elle et Zoé pouffent de rire en se remémorant l’indignation d’Allie quand elle raconte comment le malotru avait osé jouir avant elle.
 
« Dans tous les cas ma chérie, lui dit-elle, le mieux c’est que demain tu retournes à la boulangerie et tu vois ‘il est là ou pas. S’il est là, et que tu te rends compte qu’il te plait, fais-toi inviter à manger. Au mieux tu gagnes un repas gratuit, au pire tu trouves l’amour de ta vie. »
 
Le lendemain matin, Zoé partit à la boulangerie, une petite boule au fond du ventre, un petit pincement au cœur. Elle arriva et acheta une baguette de pain pas trop cuite que le boulanger lui emballa dans un grand sac de papier recyclé, un étrange petit sourire aux coins des lèvres.
 
Elle eut beau chercher, sans en avoir l’air, l’inconnu de la veille, elle ne l’aperçut nulle part. Son petit manège n’avait pas dû passer inaperçu aux yeux du boulanger, d’où sa petite hilarité et son sourire moqueur.
 
Elle rentra déçue et se demanda si du coup, elle ne regrettait pas de ne pas avoir accepté la veille de celui qui était, elle en était persuadée maintenant, l’amour de sa vie, son futur mari et le père de ses enfants.
 
Elle entendit la voix d’Allie dans sa tête qui lui disait qu’elle venait de passer à côté de l’occasion d’un repas gratuit suivi d’une bonne séance de baise. Elle secoua la tête et se dit qu’elle devrait peut-être faire contrôler son taux hormonal. Ou de limiter sa consommation de gingembre.
 
Au moment où elle ôter le pain de son sac en papier recyclé, elle poussa un petit cri de surprise. Une note avait été inscrite dessus, terminée par un numéro de téléphone. C’était l’inconnu de la veille. Le boulanger était complice ! Et ses hormones allaient bien !
 
Elle saisit son combiné téléphonique et composa fébrilement le numéro de téléphone d’Allie MacBile pour la tenir informée des derniers évènements et lui demander conseil sur la conduite à adopter.
 
Devait-elle l’appeler de suite au risque de passer pour une fille désespérée et esseulée ou bien attendre quelques jours et passer à côté de l’amour, ou d’un repas gratuit suivi d’une bonne séance de baise ?
 
Allie MacBile lui conseilla d’attendre le soir, afin de le laisser poireauter un peu, mais pas trop et de lui fixer un rendez-vous le lendemain midi à la brasserie « Le Gator ». Ainsi, elle aurait son repas gratuit et serait libre, ou pas, de le terminer par un pan-pan-cul-cul.
 
L’attente fût longue pour Zoé et, en fin d’après-midi, elle composa le numéro et se sentir défaillir quand la voix chaude et grave se fit entendre à l’autre bout du fil. Elle bafouilla quelques mots incompréhensibles, s’excusa en disant que c’était un faux numéro et raccrocha morte de honte.
 
Le téléphone sonna quelques instants plus tard et elle reconnut instantanément le numéro, puisque c’est celui qu’elle venait de composer. Il était en train de la rappeler. Son cœur se mit à battre la chamade et elle se demanda quoi faire.
 
Elle voulut éteindre son portable mais décrocha à la place et elle entendit alors la voix demandait s’il s’agissait de la petite créature charmante qui se nourrissait exclusivement de viennoiseries.
 
Zoé répondit que oui, et la conversation s’enchainé fluide et naturelle. Quand ils raccrochèrent, elle se rendit compte qu’ils avaient passé plus de deux heures au téléphone et qu’ils s’étaient donnés rendez-vous le soir même dans un club.
 
Elle appela en urgence Allie, qui la félicita d’avoir pris une décision seule et spontanée. Elle lui dit de l’attendre, qu’elle serait là dans 15 minutes et qu’elle en profite pour se doucher et s’épiler.
 
1 heure plus tard, Allie arrivait et le grand habillage pouvait commencer. La petite robe noire ? Jolie mais trop sexy pour un premier rendez-vous. La combinaison ? Non et d’ailleurs Zoé lui avait promis de la jeter à la poubelle il y avait un an et demi.
 
Finalement, elles optèrent pour un jean (ça donne un côté décontracté), avec un haut clair légèrement échancrée (il faut lui plaire après tout), une petite veste noire (il faut être chic tout de même) et des chaussures à talons (il faut rester féminine aussi).
 
Et hop, un maquillage léger réalisée d’une main de maitre par Allie, une petite retouche coiffure et hop, dans un taxi direction le lieu de rendez-vous, un bar-club très tendance.
 
 
Zoé arrive et aperçoit son rendez-vous galant assis à une table. Il porte un jean (cool, ils ont eu la même idée, une T-Shirt blanc près du corps (et quel corps), un ¾ en cuir (petit côté bad boy) et des converses noires (risque de puer des pieds par la suite s’ils dansent).
 
Il se lève et l’embrasse sur la joue avant de l’inviter à s’asseoir. Il lui demande ce qu’elle désire boire, elle opte pour un verre de vin blanc et lui une bière blonde. Ils discutent longuement, il rit, elle sourit, ils se laissent emporter par la musique.
 
Puis, il lui propose de commander à manger et ils continuent leur discussion durant tout le repas. La musique de fond est très agréable et Zoé est plus que charmée par son compagnon, qui paraît lui aussi totalement conquis.
 
Ils dansent et s’embrassent. En parfait gentleman, il se propose de raccompagner Zoé chez elle qui accepte et lui propose de monter boire un dernier verre. Et pour le reste de la nuit, cela n’appartient qu’à eux.
 
Le lendemain matin, Zoé téléphone à Allie pour qu’elles se retrouvent à midi à la brasserie Le Gator et lui racontait tous les détails des évènements de la veille. Elle est aux anges mais ne veut pas trop lui en dire pour la faire patienter, si ce n’est que le charmant inconnu n’avait pas menti quand il lui avait dit qu’il satisferait tous ses besoins.
 
Ils se revoient plusieurs fois, sortent ensemble, parlent de tout et de rien, et leurs journées sont aussi bien remplies que leurs nuits. Zoé et lui sont ce que l’on peut appeler une évidence. Zoé est amoureuse et elle sait maintenant qu’elle ne s’était pas trompée et que cet homme est l’amour de sa vie.
 
Jusqu’à ce jour fatidique où, après avoir mangé ensemble à la brasserie « Le Gator », le charmant inconnu comme Zoé aime à l’appeler, l’embrasse, se lève, attrape son manteau et au moment de partir, il croise Allie qui vient de rentrer dans le restaurant.
 
Ils échangent quelques mots et Allie s’assoit au côté de Zoé avant de pousser un profond soupir. Elle regarde Zoé et lui dit combien elle est chanceuse d’avoir rencontré l’amour, avant d’ajouter :
 
« Tu te souviens le méga bon coup dont je t’ai déjà parlé ? Celui avec qui j’ai fait la partie à trois. Je lui ai proposé de remettre cela et il a refusé, prétextant qu’il avait trouvé l’amour. C'est lui que j'ai croisé en arrivant. Ce qui me fait penser que tu ne m’as toujours pas présenté ton fameux Victor LADOU… »
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents